Les aliments clairement nuisibles

01-02-2017 à 09:17:03
Communiqué de l'Inserm concernant les dangers de la consommation de charcuteries :

La consommation de charcuterie est associée à une aggravation des symptômes de l'asthme, indépendamment du rôle de l’obésité dans cette affection. C’est le résultat d’une étude de l’Inserm qui a suivi 1.000 personnes durant sept années.

La consommation de charcuterie - récemment classée cancérogène par l'OMS - a déjà été associée à une augmentation du risque de bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO), mais son association avec l'asthme n'avait jamais été mise en évidence. Certains faisceaux d'indices, comme le fait qu'une modification des habitudes alimentaires ou que l'augmentation de l'obésité au cours du temps étaient impliqués dans l'asthme ont conduit les chercheurs de l'Inserm (Unité Inserm 1168, Vieillissement et maladies chroniques : approches épidémiologiques et de santé publique) à s'intéresser de plus près à cette question.
Une analyse a été conduite, grâce aux données de l'étude EGEA, sur presque 1.000 participants suivis pendant sept ans. Les personnes incluses dans la cohorte étaient âgées en moyenne de 43 ans. Au cours du suivi, 20 % ont rapporté une aggravation de leurs symptômes d’asthme. Afin d'en comprendre les raisons, les chercheurs de l'Inserm se sont intéressés à leur régime alimentaire.
Il fallait avant cela éliminer le paramètre « obésité » qui aurait pu fausser les résultats. Comme l'IMC est un facteur de risque déjà identifié dans la survenue de l'asthme, il était effectivement plausible qu'il représente un intermédiaire causal entre les effets du régime alimentaire que souhaitaient regarder les chercheurs (en l'occurrence la consommation de charcuterie) et l'asthme. Les scientifiques ont donc pris en compte ce paramètre pour ajuster leurs résultats en utilisant une méthode d'épidémiologie récente dite de MMS (modèles marginaux structuraux).

L’alimentation et l’obésité liées à l’asthme
Les résultats de l'étude ont montré qu'une consommation élevée de charcuterie (au moins quatre fois par semaine) était associée de façon directe à l'aggravation des symptômes de l'asthme. Et seulement 14 % de l'association entre la consommation de charcuterie et l'asthme était expliquée par l'obésité (effet indirect).
« Ces nouveaux résultats élargissent l'effet direct de l'alimentation sur l'asthme chez les adultes. Afin de préserver la santé respiratoire des populations, il conviendrait de mettre en place rapidement des messages de santé publique visant à limiter la consommation de charcuterie », explique Zhen Li, principale coauteure de ces travaux publiés dans la revue Thorax.

http://www.futura-sciences.com/sante/actualites/nutrition-asthme-charcuterie-aggraverait-symptomes-66150/#xtor=EPR-17-%5BQUOTIDIENNE%5D-20170201-%5BACTU-Asthme-:-la-charcuterie-aggraverait-les-symptomes%5D
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21-07-2017 à 18:24:21
Une nouvelle étude a découvert un lien entre les édulcorants artificiels et plusieurs problèmes de santé, parmi lesquels la prise de poids à long terme, le risque accru d'obésité, le diabète, l'hypertension et les maladies cardiaques.

La consommation d'édulcorants artificiels, comme l'aspartame ou le sucralose, augmente. Pourtant, ceux-ci pourraient comporter des dangers pour la santé. Les données récentes suggèrent que les édulcorants artificiels peuvent avoir des effets négatifs sur le métabolisme, la flore intestinale et l'appétit. Ryan Zarychanski, l'un des auteurs d'une nouvelle étude publiée en ligne sur le site du Canadian Medical Association Journal, souligne : « En dépit du fait que des millions de personnes consomment régulièrement des édulcorants artificiels, relativement peu de patients ont été suivis lors des essais cliniques de ces produits ».

Pour aller plus loin, le docteur Zarychanski, avec une équipe du George & Fay Yee Centre for Healthcare Innovation (université de Manitoba, au Canada) et du Children's Hospital Research Institute of Manitoba, à Winnipeg (Canada), a examiné 37 études qui avaient suivi plus de 400.000 personnes pendant dix ans en moyenne.

Sept de ces études étaient des essais randomisés contrôlés (le mètre étalon de la recherche clinique) et incluaient 1.003 personnes suivies pendant en moyenne six mois. L'équipe a constaté que les essais cliniques ne montraient pas de bénéfice clair ou d'effet significatif des édulcorants sur la perte de poids, alors qu'ils sont généralement promus dans ce but.

En outre, les études observationnelles plus longues incluses dans cette méta-étude témoignaient également d'un lien entre la consommation d'édulcorants artificiels et un risque relativement plus élevé de prise de poids, d'obésité, d'hypertension, de diabète, de maladies cardiaques et d'autres problèmes de santé.

« Il convient de rester prudent tant que les effets des édulcorants artificiels à long terme sur la santé ne sont pas complètement connus », explique Meghan Azad, auteure principale de l'étude, dont l'équipe au Children's Hospital Research Institute of Manitoba est également en train d'étudier les effets de la consommation d'édulcorants artificiels pendant la grossesse sur la prise de poids, le métabolisme et la flore intestinale de l'enfant.
« Étant donné l'usage répandu et croissant des édulcorants artificiels et l'épidémie actuelle d'obésité et de maladies associées, des recherches supplémentaires sont nécessaires afin de déterminer les risques et les bénéfices à long terme de ces produits », a-t-elle conclu.

http://www.futura-sciences.com/sante/actualites/nutrition-edulcorants-artificiels-leurs-dangers-enfin-prouves-68032/#xtor=EPR-17-%5BQUOTIDIENNE%5D-20170721-%5BACTU-Edulcorants-artificiels-:-leurs-dangers-enfin-prouves--%5D