Début 2015, un groupe avait décidé de me faire la peau, un soir, par usage de magie. Ils avaient pris cette décision brutalement, parce qu'ils m'avaient suivi faire un exploit comme passeur d'âmes, et devaient me croire épuisé.
Bref, ils devaient croire que j'étais à leur merci.
En fait, c'était tout le contraire, j'étais incapable de m'endormir tant j'avais mobilisé d'énergie. Au deuxième retour la grande majorité n'était plus en état de quoi que ce soit.
Mais il y a eu tout de même quelques jusqu'au-boutistes pour tenter encore. Des formalités, mais additionnées cela m'a pris du temps, du temps...
Une fois ceux-là éliminés à leur tour, j'ai été agressé par des âmes errantes magiciennes. J'ai cherché celui qui les envoyait, et à cette époque, je croyais distinguer les magiciens des âmes errantes par le fait qu'ils avaient un hara en état.
Une fois repéré un agresseur avec un hara en bon état, j'ai parcouru cette ligne centrale à la recherche d'une point faible. Rencontrant une zone chaude en ayant la forme, j'ai cru trouver le coeur. Et comme ces personnes voulaient ma peau, légitime défense j'ai serré ma main sur cette chose.
Quand cette zone a perdu toute sa chaleur, j'ai senti quelque chose quitter l'aura, je pensais que c'était l'âme de la personne, et je l'ai donc aidée à rejoindre l'au-delà.
Minuit était passé depuis longtemps, et j'en ai eu plusieurs ainsi. Ce n'est que vers trois heures que j'ai pu me coucher une, avant de reprendre le combat. Nous étions vendredi, j'ai dû renoncer à emmener le petit à l'école.
Le combat n'a cessé que le soir, avec le dernier du groupe, du moins était-ce ce que je croyais.
J'ai eu un jour de repos, avant que d'autres me harcèlent pour que je leur fasse de même.
Je ne comprenais pas, mais je n'avais pas le choix...
Il m'a fallu plusieurs mois pour comprendre qu'en fait il s'agissait d'
égrégores, et que je ne leur faisais aucun mal, au contraire, je les aidais à se libérer les uns des autres, et donc à rejoindre l'au-delà.
Conclusion, si dans l'ignorance une personne qui croit faire bien peut faire mal, une autre qui croit faire mal peut faire bien.