Les céréales sont-elles bonnes pour nous ?

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08-10-2018 à 21:29:24
Il semblerait que je sois loin d'être le seul à avoir constaté que le blé nuit aux performances sportives :

De plus en plus de sportifs modifient leur alimentation et suppriment le gluten pour améliorer leurs performances. Qui sont-ils et est-ce que ça marche ?

Parmi les 4 meilleurs joueurs de tennis du monde, 2 suivent un régime alimentaire sans gluten : Novak Djokovic et Andy Murray. Et c’est aussi le cas de Sabine Lisicki, une joueuse de Tennis Allemande. Mais ils sont loin d'être isolés. Une équipe cycliste pro, Cannondale-Garmin, propose un régime sans gluten à ses membres. Et dans les sports d'endurance, le sans gluten se répand à toute allure. Pourtant, aucun de ces sportifs de haut niveau n’est intolérant au gluten…

L’intolérance au gluten
Le gluten est un ensemble de protéines qu’on retrouve dans certaines céréales comme le blé, le seigle, l’épeautre, l’orge ou le kamut. Chez certaines personnes le gluten peut provoquer une réaction du système immunitaire au niveau de l’intestin qui se retrouve attaqué jusqu’à être partiellement détruit, on parle d’intolérance au gluten ou de maladie cœliaque (les deux termes sont synonymes). L’intolérance au gluten touche 2 à 5% de la population. Elle se caractérise par des troubles digestifs et l’apparition de maladies dites associées : diabète de type 1, thyroïdite de Hashimoto, sclérose en plaques, polyarthrite rhumatoïde, syndrome de Goujerot Sjogren, etc. Le seul traitement efficace connu consiste à mettre en place une alimentation sans gluten, à vie.Mais si les sportifs de haut niveau n’ont pas la maladie cœliaque, pourquoi éliminent-ils le gluten de leur alimentation ?

Le gluten perturbe la digestion
Le gluten a la consistance d’une pâte épaisse et c’est grâce à lui que la pâte à pain possède cette élasticité caractéristique. Mais notre tube digestif ne dispose pas des enzymes nécessaires pour digérer complètement le gluten, tant et si bien que pour essayer de digérer les derniers morceaux de protéines, l’estomac va produire des acides de manière exagérée ce qui se manifestera par des lenteurs digestives ou du reflux gastro-œsophagien. Au niveau de l’intestin le gluten peut agir comme une colle et bloquer les mouvements normaux de cet organe : cela se manifeste alors par des ballonnements, de la constipation ou des diarrhées, même en l’absence d’intolérance au gluten. Ces problèmes ont déjà poussé de nombreux sportifs professionnels à supprimer le gluten de leur alimentation. C’est notamment le cas de Timmy Curran (surfeur professionnel), Amy Yoder Begley (coureur olympique), Timothy O'Donnell (triathlète) ou Tom Kostopoulos (hockey).

Le gluten engendre un état inflammatoire chronique
Peu de recherches ont été menées pour évaluer la toxicité des nouveaux blés OGM que l’on consomme actuellement mais quelques études suggèrent que ces blés engendrent un état inflammatoire chronique (Lire le livre de Julien Venesson Comment le blé moderne nous intoxique). Récemment une étude menée sur des rats a mis en évidence que le gluten augmente le niveau du facteur de nécrose tumorale (TNF-alpha) et d'interleukines 6 et 10, signifiant que le gluten plaçait les animaux dans un état inflammatoire chronique qui prédisposerait les athlètes aux blessures articulaires ou tendineuses. Chez l'homme, une étude canadienne sur plus de 1000 volontaires a trouvé un lien entre la consommation de gluten et un état d'inflammation chronique. C’est ce qu’a vécu Dana Vollmer, une nageuse américaine. Après avoir décroché une médaille d’or à l’épreuve du relais 4 x 200 mètres nage libre aux Jeux Olympiques d’Athènes (2004) elle ne cessera de vivre entre blessures et contre-performances jusqu’à ce qu’elle entame un régime sans gluten en 2011. Lorsqu'elle se présente ensuite aux jeux Olympiques de Londres 2012, elle pulvérise le record du monde du 100 mètres papillon, le record du monde du relais 4 x 100 mètres quatre nages et repart avec 3 médailles d’or.Le cas de Djokovic est tout aussi éloquent. Avant de devenir un modèle de forme physique dans le tennis, Novak Djokovic a longtemps été victime de troubles respiratoires et de baisses de forme comme en 2010 à l’Open d’Australie, où il est battu par Tsonga. C’est un médecin serbe, le Dr Igor Cetojevic, qui diagnostique chez lui une sensibilité particulière au gluten. Or, comme beaucoup de sportifs, Djokovic a été élevé dans la croyance que pour être performant, il faut manger de grandes quantités de pain, de pâtes, de riz, voire de pizzas ou de crêpes. Avec l’arrêt du gluten, Djokovic voit ses problèmes respiratoires disparaître, et ce n’est pas la seule conséquence.

Le gluten affecte les performances
Les chercheurs ont en effet mis en évidence que le gluten activait les récepteurs des proliférateurs de peroxysomes (PPAR gamma), des récepteurs qui modulent l’activité de gènes qui contrôlent le métabolisme du glucose et des acides gras, diminuant la sensibilité à l’insuline et favorisant le stockage du glucose sous forme de graisses corporelles. Comme d’autres, Novak Djokovic va voir ses performances physiques s’envoler avec un régime sans gluten : son meilleur métabolisme énergétique lui permet de mieux utiliser les aliments pour fournir de l’énergie. Ainsi, lors de l’open d’Australie en 2012 il remporte face à Nadal la plus longue finale de l'histoire du Grand Chelem (5h53).Contrairement à ce que l’on pourrait croire, un régime sans gluten ne diminue donc pas les performances et pourrait même les améliorer. Le Dr Jean-Jacques Menuet, qui suit l’équipe cycliste Sojasun rapporte que lors du dernier Tour de France, il a mis 3 des 9 membres de l’équipe à un régime sans gluten, avec des résultats réellement satisfaisants.

Le sans gluten dans les maladies auto-immunes du sportif
Excellent milieu de terrain de l’AS Saint-Étienne, le footballeur argentin Alejandro Alonso a récemment été contraint d’arrêter sa carrière en raison d’une maladie incurable, la spondylarthrite ankylosante. La spondylarthrite est un rhumatisme inflammatoire chronique qui touche surtout la colonne vertébrale (lombaires) et les articulations du bassin. Cette maladie évolue par crises très douloureuses. Avec le temps, elle cause une ankylose vertébrale. Cette maladie a aussi contraint la joueuse de tennis Tatiana Golovin à mettre un terme à sa carrière en 2009. Mais le gluten semble clairement impliqué dans cette maladie, comme dans d’autres (polyarthrite rhumatoïde). Aujourd’hui de plus en plus de malades rapportent une amélioration importante de leur état de santé avec l’aide d’un régime sans gluten.

Lire : Seignalet avait raison : le gluten favorise la perméabilité intestinale chez tout le monde
Les nombreuses modifications génétiques apportées aux céréales modernes laissent penser qu’un régime sans gluten bénéficie aux intolérants et à ceux, beaucoup plus nombreux, qui sont sensibles au gluten. Pour le savoir, il faut faire l’essai d’un tel régime pendant quelques semaines.
Lire l'entretien avec Julien VenessonPour améliorer ses performances sportives, lire Paléo nutrition (lire un extrait ICI >>) et L'assiette PaléoRéférenceSoares FL, de Oliveira Matoso R, Teixeira LG, Menezes Z, Pereira SS, Alves AC, Batista NV, de Faria AM, Cara DC, Ferreira AV, Alvarez-Leite JI. Gluten-free diet reduces adiposity, inflammation and insulin resistance associated with the induction of PPAR-alpha and PPAR-gamma expression. J Nutr Biochem. 2012 Dec 17.
26-03-2020 à 15:47:54
Seignalet avait raison : le gluten augmente la perméabilité intestinale chez tout le monde

Le gluten favorise la porosité intestinale chez tout le monde, et pas seulement ceux qui souffrent de la maladie céliaque ou qui sont sensibles au gluten. Une confirmation des principes du régime Seignalet.Faut-il éviter le gluten pour être en bonne santé, et surtout faut-il l'éliminer dans les maladies auto-immunes ? D’après un article paru dans Nutrients, la gliadine du gluten augmente la perméabilité intestinale chez tous les individus, qu’ils soient intolérants au gluten ou pas. La perméabilité intestinale est un facteur-clé dans le déclenchement des réactions inflammatoires et des maladies auto-immunes, car elle favorise le passage anormal dans l'organisme, depuis le tube digestif, de fragments de protéines ou antigènes qui pourront déclencher une réponse du système immunitaire.

Le gluten se trouve dans le blé, l’orge, le seigle. La gliadine est une protéine immunogénique du gluten. Certaines personnes sont intolérantes au gluten (maladie céliaque) et doivent l’éviter. D’autres sont sensibles au gluten et présentent des symptômes qui peuvent ressembler à ceux d’une intolérance. Le régime sans gluten permet la disparition de ces symptômes.

Dans cette étude, des chercheurs américains ont étudié l’effet de la gliadine sur la perméabilité intestinale de patients intolérants ou sensibles au gluten, ainsi que chez des témoins. Contrairement aux personnes souffrant de la maladie céliaque, les personnes sensibles au gluten n’ont pas d’augmentation d’auto-anticorps contre la transglutaminase (un test permettant le diagnostic de la maladie céliaque). La réponse immunitaire chez les patients sensibles au gluten diffère donc de celle des intolérants au gluten, d’où l’idée que les similarités entre patients sensibles et intolérants proviennent d’un problème intestinal commun.Les chercheurs ont étudié les réponses des systèmes digestif et immunitaire chez 4 groupes de personnes : des patients céliaques « actifs » (qui mangeaient du gluten depuis au moins deux mois), des patients céliaques en rémission (avec un régime sans gluten depuis au moins un an), des patients sensibles au gluten mangeant du gluten depuis au moins deux mois et des témoins avec un régime contenant du gluten. Les chercheurs ont réalisé des endoscopies et récupéré des échantillons de biopsies. Ils ont mesuré l’augmentation d’une protéine anti-inflammatoire (l’interleukine-10), une molécule qui calme la réponse immunitaire dans l’intestin.

Résultats : suite à une exposition à la gliadine, la perméabilité intestinale a augmenté chez tous les sujets, même ceux qui ne semblaient pas sensibles au gluten. Les patients qui étaient soit intolérants soit sensibles au gluten avaient tous une augmentation plus importante de la perméabilité intestinale que des patients intolérants en rémission. En même temps, les échantillons des céliaques qui suivaient un régime sans gluten avaient le moins de changement dans la perméabilité intestinale. Ceci signifie qu’un tissu intestinal qui est régulièrement exposé au gluten réagit plus fortement qu’un tissu intestinal qui n’a pas été exposé au gluten pendant un certain temps.La barrière intestinale fait partie du système de surveillance immunitaire : dans un épithélium intestinal sain, la barrière intestinale est censée être imperméable aux macromolécules comme la gliadine, grâce aux jonctions serrées qui existent entre les cellules. Une mauvaise barrière intestinale pourrait jouer un rôle dans des maladies immunitaires.

Par ailleurs, les niveaux de la protéine anti-inflammatoire IL-10 étaient plus élevés chez les témoins que chez les personnes sensibles au gluten ou intolérantes, ce qui suggère que leur système immunitaire a plus de ressources pour combattre l'inflammation liée au gluten.Les résultats de l’étude suggèrent que l’exposition au gluten conduit à une altération de la fonction de barrière intestinale aussi bien chez les patients céliaques que ceux sensibles au gluten.

L'avis de LaNutrition.fr. Le Pr Jean Seignalet avait conçu son régime hypotoxique sans gluten ni laitages sur le principe que le gluten augmente la perméabilité intestinale et peut donc favoriser le passage de fragments protéiques qui déclenchent chez certains inflammation et auto-immunité. Parmi ces pourvoyeurs d'antigènes figurent en bonne place les protéines laitières. Raillé par les médecins, le régime Seignalet a pourtant permis à des dizaines de milliers de patients de trouver un soulagement. Cette étude confirme le bien-fondé des travaux du Dr Seignalet. Elle est un encouragement pour les personnes souffrant d'auto-immunité ou de maladies inflammatoires chroniques, à faire l'essai d'un tel régime pendant quelques semaines.

Sur le régime Seignalet, lire aussi ces 2 livres : Réduire au silence 100 maladies avec le régime Seignalet (lire un extrait ICI >>) et Comment j'ai vaincu la douleur et l'inflammation chronique par l'alimentation (un extrait ICI  >>)SourceHollon J, Puppa EL, Greenwald B, Goldberg E, Guerrerio A, Fasano A. Effect of gliadin on permeability of intestinal biopsy explants from celiac disease patients and patients with non-celiac gluten sensitivity. Nutrients. 2015 Feb 27;7(3):1565-76. doi: 10.3390/nu7031565.
31-12-2020 à 15:52:05
Je me demandais pourquoi je ressens que le riz n'est pas bon. Je viens de lire au moins une raison :
"Le riz, aliment universel et ô combien indispensable, contient des doses parfois élevées d’arsenic. L’arsenic est un élément chimique naturellement présent dans les sols, parfois à de très fortes doses dans certaines régions du monde (Taïwan, Bangladesh, Chili, Argentine…). Cet arsenic migre facilement dans les eaux souterraines et dans l’eau en général. Le riz étant cultivé dans l’eau, il est particulièrement exposé à ce que l’on nomme l’arsenic inorganique (combiné à du chlore, du souffre ou de l’oxygène).
Cette forme d’arsenic est plus toxique que l’arsenic organique car il se métabolise dans le corps en formes dangereuses et s’accumule. Il est classé cancérogène avéré par le CIRC (risques de cancer de la peau, de la vessie, des poumons…).  L’ingestion d’eau ou d’aliments (poisson, mollusques, crustacés, riz…) contaminés constitue la principale voie d’exposition à l’arsenic."

[url=https://observatoire-des-aliments.fr/environnement/de-larsenic-dans-le-riz#:~:text=Le%20riz%20%C3%A9tant%20cultiv%C3%A9%20dans,ou%20de%20l'oxyg%C3%A8ne).&text=Cette%20forme%20d'arsenic%20est,formes%20dangereuses%20et%20s'accumule.]De l'arsenic dans le riz[/url]
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